Pour changer du Pas de Cheville, une randonnée entre le Valais et Vaud.
C'est un peu devenu une tradition maintenant: chaque année je prend le premier bus pour Derborence (1455m).
Sitôt débarqué du bus, je me suis précipité pour prendre en photo un champ de fleurs roses et jaunes que j'avais vu depuis le bus. Après quoi je suis allé au bord du lac, prendre encore quelques photos, puis j'ai attaqué la montée en direction du Pas de Cheville.
Le temps était très nuageux mais le soleil faisait quelques rares apparitions. Les Diablerets étaient complètement dans les nuages, comme la Tête à Grosjean et les autres montagnes de plus de 2'200m.
Arrivé au Grenier (1744m), j'ai attaqué la montée au Pas de Cheville, puis j'ai vu un randonneur, accompagné d'un Yorkshire, qui a continué tout droit en direction des Filasses. J'avais voulu faire ce col des Filasses l'année dernière, mais le premier bus était plus tôt, et il y avait encore un énorme névé sous le col, que j'avais préféré éviter en passant par le Pas de Cheville. Je suis monté encore un peu jusqu'à voir le col. Il restait quelques névés, mais beaucoup moins que l'année dernière.
Je suis donc redescendu et je suis parti en direction des Filasses.
Après être monté une centaine de mètres, on arrive à un replat, au milieu duquel se trouve une sorte d'ilot couvert de mélèzes.
Je m'y suis arrêté pour boire une goute, et, comme les nuages s'accumulaient de plus en plus, j'ai rangé mon appareil et fixé le trépied à mon sac de montagne.
Il n'y a pas vraiment de sentier qui monte au col. Un peu plus haut, j'ai retrouvé une trace qui a disparu peu après, puis j'ai atteint le pierrier qui descend du col. Là j'ai croisé le randonneur et son Yorkshire qui redescendaient.
J'ai suivi une sorte de trace jusque sous un névé, puis j'ai passé à droite du névé, parmi les lapiaz et les rhododendrons. Voulant éviter de descendre pour ensuite remonter, j'ai fait un détour dans les lapiaz, avant d'arriver enfin au Col des Filasses (2152m).
Après le col, au pied de la Tête à Grosjean, se trouve le lac des Filasses, un petit lac de montagne qui n'est même pas mentionné sur la carte. Il n'existe qu'à la fonte des neiges.
J'ai continué vers l'ouest, en direction du Col des Esserts (2029m), que j'ai atteint après avoir traversé une zone de lapiaz.
Je m'y suis arrêté pour manger un yaourt. Un groupe venant d'Anzeindaz l'a atteint à peu près en même temps.
Le panneau indiquant la direction des Plans n'était pas très clair et le chemin remontait en direction de la Corde. Au lieu de suivre ce chemin, je suis descendu dans les prés et me suis trouvé dans un cul-de-sac. En me retournant, j'ai vu par où le chemin passait et j'ai pu le rejoindre sans avoir trop à remonter. J'étais déjà passé par là mais c'était un peu différent parce que c'était en hiver.
Le chemin descend jusqu'à Plan des Bouis, une longue plaine à l'autre bout de laquelle se trouve le hameau de La Vare (1756m).
Après La Vare, j'ai pris le chemin pédestre qui part sur la gauche et qui évite le détour fait par le chemin carrossable. Le chemin traverse un torrent en dessous d'une belle cascade, et rejoint le chemin carrossable au Richard (1535m), une étable de montagne.
Depuis le Richard, il y a encore un raccourci qui passe à côté de l'étable, sur la rive gauche du torrent, et qui rejoint le chemin carrossable peu avant Pont de Nant. J'avais déjà emprunté ce chemin plusieurs fois, en hiver.
De Pont de Nant (1253m), je suis descendu sur le Plans-sur-Bex (1096m) par le chemin des échelles, le long de l'Avançon de Nant. Je suis arrivé juste dix minutes avant le départ du dernier bus.