Une longue randonnée au fin fond du Val de Bagnes.
Axel avait pris sa voiture. Nous nous sommes donnés rendez-vous à Sembrancher, d'où nous nous sommes engagés dans le Val de Bagnes jusqu'à Mauvoisin (1841m) où nous avons laissé la voiture.
Nous sommes montés jusqu'au barrage (1976m), où un panneau nous annonçait que le chemin du Col de Tsofeiret était fermé. Dommage: c'est par là que je comptais revenir.
Nous sommes restés sur la rive ouest du lac et avons traversé le long tunnel creusé dans la roche, avec quelques ouvertures par endroits. Nous avions bien entendu pris nos lampes frontales.
Nous avons suivi la route jusqu'au bout du lac. Une alternative possible (en plus du Col de Tsofeiret, fermé ce jour-là) est le chemin qui passe sur la moraine du Glacier de la Tsessette. Mais celà représente un dénivelé supplémentaire important puisqu'on doit redescendre au niveau du lac pour remonter ensuite à la cabane. C'était trop à faire pour nous en une journée.
Après le bout du lac, nous nous sommes arrêtés près d'un petit lac pour nous rafraîchir.
Au point 2042m, un pont en bois nous permet de traverser le torrent - qui n'est autre que la Dranse de Bagnes - avant d'attaquer la montée du flanc du Mont Durand où se trouve la cabane de Charion.
La région pullule de marmottes, malgré le passage de nombreux randonneurs, auxquels elles ont dû s'habituer.
Du chemin, on a une vue magnifique sur le Combin de la Tsessette et la Tour Boussine.
Quand nous sommes arrivés à la cabane de Chanrion, un 4x4 était garé à côté, ce qui nous a paru ôter un peu du pittoresque de l'endroit. Ce sentiment s'est encore accentué un peu plus tard, lorsqu'un véhicule-citerne est venu pomper la fosse sceptique de la cabane.
Nous nous sommes reposés un moment vers la cabane, puis nous avons attaqué la descente en partant vers le sud, pour passer vers un lac qui nous faisait de l'oeil depuis un moment.
Nous avons fait le tour du Mont Durand, pour arriver retrouver le pont sur la Dranse et revenir sur nos pas.
En revenant, nous avons rencontré un jeune homme qui observait les animaux sur l'autre rive du la avec d'énormes jumelles. Nous étions en pleine période de chasse.
Environ à mi-chemin entre le pont et le barrage, nous avons entendu un bruit de chute de pierres au dessus de nous; puis nous avons vu des pierres tomber sur nous à grande vitesse. Nous nous sommes collés contre la paroi, en protégeant nos têtes alors que les pierres tombaient sur la route en sifflant.
Nous n'avons pas été blessés, par contre, une centaine de mètres plus loin, nous avons vu le cadavre encore chaud d'un jeune chamois. De la bave luis sortait de la bouche.
Alors que nous traversions à nouveau les tunnels en sens inverse, nous avons croisé un 4x4. Nous avons supposé qu'il s'agissait du chasseur qui venait chercher sa victime.
Nous sommes arrivés à Mauvoisin alors que le soleil se couchait.